La bataille contre le déremboursement continue pour Boiron. Cette mesure sera appliquée à partir de 2021, mais la firme lyonnaise ne compte pas baisser les bras et prévoit de mener l’affaire devant le Conseil d’État pour dénoncer un excès de pouvoir. Retour sur cette actualité qui déchaîne les avis.
Déremboursement de l’homéopathie : Boiron parle d’excès de pouvoir
Boiron se démène en ce moment pour que le remboursement de l’homéopathie soit maintenu. L’application de la mesure prise par la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sera effective à partir du 1er janvier 2021. Depuis un certain moment, l’homéopathie était dans une phase de transition menant vers cette nouvelle décision, car le remboursement a été révisé à 15 %. Valérie Lorentz-Poinsot, directrice générale de la société basée à Lyon, dénonce la mesure et parle d’un « massacre organisé », dans une interview donnée aux journalistes du Monde.
Un massacre organisé selon Boiron
Elle interpelle le président de la république et maintient l’espoir que la décision changera. Ainsi, Valérie Lorentz-Poinsot souligne « Il a changé d’avis sur le carburant ou le glyphosate ; il est possible qu’après discussion, il évolue sur l’homéopathie, car je pense qu’il n’a pas tous les éléments ».
Boiron menace de porter l’affaire devant le Conseil d’État.
Pour elle « Il est encore temps pour la ministre et le chef de l’État de revenir sur cette décision » qu’elle qualifie d’excès de pouvoir. Si des changements ne sont pas mis en œuvre, la société saisira le Conseil d’État. Depuis que la ministre Agnès Buzyn a communiqué la décision, suite à un avis de la Haute Autorité de santé, Boiron mène une lutte acharnée, en enchaînant les lobbyings, afin que le déremboursement ne soit pas appliqué. Selon cette autorité, l’efficacité de l’homéopathie est insuffisante.
Une hausse de prix sera évidemment observée : En France, le tube de granules homéopathiques est vendu 2 €. Ce prix va augmenter mécaniquement puisque le déremboursement implique une TVA à 10 % au lieu de 2,1 %, mais cela pourrait je pense aller au-delà car ailleurs en Europe, le prix du tube de granules est beaucoup plus élevé, plutôt de 7 ou 8 €. Je pense que nos volumes vont dégringoler et vont nous obliger à augmenter le prix pour préserver les emplois menacés, même si je ne pense pas que l’on sera obligé de s’aligner sur les prix européens.
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