Tous les Lyonnais la connaissent et la voient au quotidien : la tour métallique de Lyon Fourvière ! Également connue comme la tour Eiffel ou le Picon, c'est un monument incontournable de la ville, malgré son esthétique qui ne fait pas l'unanimité. Si elle était auparavant un lieu de visite, elle est devenue dans les années 50 un relais de radio et télévision fermé au public. Je vous fais découvrir ici quelques faits intéressants sur la tour métallique lyonnaise.

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La tour Eiffel ou tour métallique de Lyon Fourvière

En 1892, à l’initiative d’une entreprise privée, la Société Anonyme de la Tour de Fourvière, le projet de construction d’une tour métallique avec ascenseur est lancé. Le lieu est choisi est Fourvière, en face de l'imposante Basilique, au sommet de la montée des Anges et juste à l'entrée du passage Gay. Ce site, le plus haut de la ville, offrira aux visiteurs de la tour une vue panoramique sur la ville et la région, mais aussi sur les pavillons de l’Exposition Universelle.

Inspirée de la Dame de Fer

Située dans le 5e arrondissement, sur la fameuse colline de Fourvière, la tour métallique se trouve aussi non loin de la basilique Notre-Dame de Fourvière. Culminant sur 372 m en dessus du Vieux Lyon et du cours de la Saône, c'est le point le plus élevé de la ville.

C'est une véritable petite tour Eiffel avec ses 2 100 fermes métalliques, ancrées dans 7 200 tonnes de maçonnerie. Elle pèse 210 tonnes et mesure 85,90 m. Sa construction est inspirée du 3e étage de la tour Eiffel, mise en avant en 1889 à l'Exposition Universelle de Paris. Devenue le symbole de la capitale, elle suscite l'engouement pour son originalité et ses techniques de construction parfaitement maîtrisées.

Un accueil enthousiaste du public

La construction de la tour métallique de Lyon remonte entre 1892 et 1894 et elle est ouverte au public le 3 mai 1894. Elle est érigée à l'initiative de la Société Anonyme de la Tour de Fourvière, qui décide de l'implanter en face de la Basilique. Elle portait alors le nom de « Tour Paufique », du nom du président du Conseil d'Administration.

Au départ, elle comptait un restaurant avec vue sur Lyon et tenu par la famille Gay. Elle disposait également d'un ascenseur hydraulique à piston pouvant emmener 22 personnes sur un belvédère avec observatoire, se trouvant 80 m plus haut. Malgré son apparence qui fait débat dès sa construction, elle suscite l'enthousiasme du public, qui vient nombreux pour la visiter.

Un arrêté de destruction pris à l'encontre de la tour de Lyon Fourvière

Elle passe de propriétaire en propriétaire et risque une destruction après un arrêté de réquisition pris par l'Office des fontes, fers et aciers, début juin 1943. L'armée allemande souhaitait en effet l'utiliser pour permettre à l'office de récupérer une grande quantité de métal. Elle est finalement sauvée in extremis après un combat juridique abrogeant l'arrêté le 6 juillet suivant.

Un site désormais fermé au public

Elle est finalement rachetée par la Radiodiffusion-télévision française (RTF) le 1er novembre 1953 pour la diffusion de la seule chaîne de télévision, comprenant la station lyonnaise.

En 1963, elle ne sera plus accessible au public car elle devient une antenne relais de la RTF supportant de nombreux émetteurs de télévision, de téléphonie ainsi que par d'autres services publics. À partir de ce moment, le pavillon se trouvant à la base de la tour qui recevait du public est remplacé par du béton, la terrasse supérieure est supprimée et l'ancien ascenseur laisse la place à un modèle électrique de 4 places.