Après les villes de Rotterdam, Bilbao, Canberra, Rotterdam, Liège et Bruxelles où l'exposition a connu un véritable succès, l’exposition itinérante « Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps » arrive à Lyon dans une version enrichie et même en partie inédite dans lé célébrissime bâtiment de La Sucrière, là où quelques mois auparavant je m'étais rendu à l'exposition dédiée à Antoine de Saint-Exupery
Exposition Hyperréalisme - La Sucrière à Lyon
L’exposition présente une série de sculptures qui ébranlent notre vision de l’art. Réalité, art ou copie ? On peut véritablement se poser la question. L’artiste hyperréaliste tourne le dos à l’abstraction et cherche à atteindre une représentation très minutieuse de la nature humaine au point que les visiteurs se demandent souvent s’ils ont affaire à un corps vivant.
Le parcours rassemble plus de 40 sculptures d’artistes internationaux de premier plan : George Segal, Ron Mueck, Maurizio Cattelan, Berlinde De Bruyckere, Duane Hanson, Carole A. Feuerman, John DeAndrea,...
Une exposition représentative d’un courant artistique dans son ensemble qui vous transporte aux frontières du réel !
Une coproduction de Tempora et Institut für Kulturaustausch en étroite collaboration avec le Musée Maillol à Paris.
Notre avis sur l'exposition "Hyperréalisme. Ceci n’est pas un corps"
L’exposition est intéressante sur plusieurs aspects à notre sens :
- Tout d’abord l’aspect hyperréaliste est impressionnant par définition, car il propulse dans le réel des abstractions et imaginations, synthétisées en une forme tout à fait crédible.
- L’exposition est réussie, dans le sens où elle suscite des avis tranchés et ne laisse pas indifférente (car c’est bien le propre de l’art).
- La présence d’œuvres de Ron Mueck apporte un plus, par la démesure qu’il apporte à ses sculptures, créant un nouveau regard sur des scènes de tous les jours.
- A l’opposée des statues de l’art classique, chaque œuvre présentée ici est telle une photo prise sur le vif, très contemporaine. Le spectateur tourne autour, cherchant le meilleur angle de vue, créant son propre portrait. Cela leur confère aux œuvres un caractère intriguant, avec des postures réussies, car elles ne sont pas ou peu posées, comme si les personnages étaient figés dans des situations ordinaires. L’immersion n’en est que plus forte.
- La mise en espace est agréable, et même s’il n’y a pas de garde fous le public est respectueux. La lumière 100% artificielle et tamisée laisse la pénombre s’ajouter à l’intrigue.
- Il y a de vives réactions chez les visiteurs : « c’est bizarre », « c’est flippant » ou « c’est dégueu », de petits et grands. Mais ces mêmes personnes ne détournent pas le regard, au contraire, elles s’approchent pour observer et comprendre. Pour les plus petits c’est l’occasion (suivant les parents) d’ouvrir la discussion du rapport à l’autre et au corps.
- Visiblement, les visiteurs sont intéressés par ce qu’ils voient et consultent le guide de l’exposition (que l’on peut télécharger sur son smartphone grâce à un code QR qui se trouve à l’entrée). Il y a également de nombreuses vidéos explicatives (parfois 2 différentes dans le même espace) qui documentent parfaitement la conception et la réalisation de ces œuvres. Le pourquoi des œuvres quant à lui est rarement abordé, le public doit se l’approprier.
- Mais quel étrange sentiment à la sortie. On a vu du beau, du moche, du flippant, de l’incroyable, on a même souri. Alors on a du mal mettre des mots sur ce que l’on ressent, comme une épreuve, pourtant tranchante comme la vérité. En tous cas on peut se féliciter d’avoir vécu cette expérience, car c’est décidément plus qu’une simple exposition.
Nos recommandations :
- Scannez le code QR à l’entrée pour télécharger le guide de l’exposition
- Les photos sans flash sont autorisées
- Arriverez-vous à trouver le bon angle pour apprécier les portraits déformés ?
- Vers la fin de l’exposition, une chaise vous attend pour réaliser vous-même une « sculpture en 1 minute ». C’est très amusant en mode selfie.
Les photos de l'exposition
Cette visite a été effectuée en compagnie de Francis Malapris, photographe à Lyon et dont vous trouverez toutes les photos ci-dessous et dans l'ensemble de l'article.
Informations pratiques
La Sucrière - 49-50, Quai Rambaud, Lyon, FRANCE 69002
Les horaires
- Du mardi au vendredi de 10h à 17h (dernière entrée 1 heure avant)
- Week-ends, jours fériés et pendant les vacances scolaires de 10h à 18h (dernière entrée 1h avant)
Les prix
- Adulte (26-65 ans) : 15.00 €
- Jeune (6 à 18 ans) : 9.00 €
- -26 ans (19-25 ans) : 9.00 €
- Senior (à partir de 65 ans) : 13.00 €
- Groupes (à partir de 10 pers.) : 13.00 €
- Pack famille (2 adultes et 2 enfants) : 42.00 €
- Groupe scolaire : 7.00 €
- Gratuit pour les moins de 6 ans
Vos commentaires sont les bienvenus.